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La phénoménologie échoue devant la question du corps parce que celui-ci est abordé comme une question alors qu'il s'agit d'une réponse, réponse à une question qui demeure implicite et qui n'est autre que celle de l'appartenance. Ce n'est pas parce que nous avons un corps que nous appartenons au monde mais dans la mesure où nous appartenons au monde que nous avons un corps. De là la nécessité d'une phénoménologie de l'appartenance qui en distingue trois modes — le site, le sol et le lieu — et montre que ce dernier est déployé par un mouvement procédant d'une tension irréductible entre le site de l'étant et son sol ontologique.
Cette phénoménologie débouche sur une cosmologie qui met au jour une dynamique originaire au coeur du mouvement phénoménalisant : celle-ci est le sens d'être véritable du sol et renvoie à l'événement d'une déflagration éternelle au-delà de laquelle on ne peut remonter.