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La pensée a joué - et joue toujours - un rôle vital dans le devenir de l'espèce humaine dont l'histoire se conçoit et se crée à travers elle. C'est par elle, également, que l'humanité a su pallier des faiblesses qui la rendent vulnérable aux phénomènes naturels. On peut donc s'attendre à en voir la trace dans la façon dont diverses sociétés ont projeté leur existence et assumé leur place dans le monde.
Comment la pensée structure-t-elle, concrètement, une civilisation, des individus, voire des institutions ? Avec quels moyens et avec quels résultats ? Telle est l'interrogation au coeur de cet ouvrage. S'appuyant sur un socle théorique transdisciplinaire, l'auteur montre comment la pensée conçoit le travail esthétique comme une activité par laquelle l'être humain archive l'idée de sa propre existence.
Pour ce faire, il examine un corpus d'oeuvres subsahariennes parues, pour la plupart, au cours des deux premières décennies du xxi e siècle en partant du motif de la crise (sociétale, individuelle, institutionnelle). Il développe ainsi l'idée paradoxale que l'humanité, pour garantir son existence, déploie les mêmes moyens symboliques qu'elle mobilise pour la défaire. Ce paradoxe nous conduit au-delà de la seule existence humaine pour réintégrer cette dernière dans l'écosystème, cadre ultime à toutes formes d'existence.