Quel est le pays où, dans une fête annuelle est portée en triomphe une statue de phallus géant dans des rues noires de monde ? Ce même pays, le Japon, a emprisonné Rokudenashiko pour avoir fait de l’art avec sa vulve. Contradiction, pudibonderie mal placée ?
L’artiste a créée l’art Manko (vagin en japonais), pour rire et faire rire. Face aux réactions violentes des hommes devant les moulages de ses parties intimes, décorés avec humour et paillettes, elle décide de se consacrer tout entière au détournement de l’objet du délit : son vagin. Coques d’Iphone manko, veilleuses
kawaii manko, dioramas manko et même un canoë manko, tout y passe !
Incarcérée à deux reprises pour « obscénité », qualifiée de criminelle et de « soi-disant » artiste, l’auteure raconte avec un humour caustique ses mésaventures. L’occasion également de dépeindre les conditions de détentions japonaises loin d’être idéales…
« C’est mon histoire, mais ça pourrait aussi être la vôtre » Rokudenashiko.
le droit d'exister
Savez-vous qu'il existe au Japon un matsuri (festival) où des pénis géants sont portés à travers la ville, où les friandises qu'on y vend ont cette forme également et que ce n'est en aucun cas considéré comme obscène ou choquant?
Savez-vous que pour avoir fait un financement participatif pour créer une pièce à partir d'un moulage 3D de sa vulve Megumi Igarashi est allée en prison?
C'est une des raison qui l'ont menée à se rebaptisée Rokudenashiko (peut se traduire par: mauvaise fille ou bonne à rien) et à ne surtout pas abandonner son art vulvesque!
Plus que jamais, elle développe des projets Manko (vagin en japonais) sous formes de sculptures, peluches... Toujours autour de la figure de la vulve ou de sa propre matrice. Des créations souvent mignonnes, décalées, tout à fait uniques en leur genre.