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"Coup de revolver contre M. Clemenceau. Le président du Conseil serait légèrement blessé" (Le Populaire) ; "Un attentat contre la France victorieuse. Dix balles contre Clemenceau" (L'Action française) ; "Le criminel serait un anarchiste" (La Croix) ; "Vive Clemenceau ! " (Le Petit Parisien) : la une des journaux, le 20 février 1919, dit assez l'émoi suscité par la tentative d'assassinat dont fut victime le "Père la Victoire" le jour précédent.
La veille, en effet, à 8 h 40, Clemenceau prend place à l'intérieur de la Rolls-Royce conduite par son chauffeur Coujat pour se rendre au ministère de la Guerre. A l'angle de la rue Franklin et du boulevard Delessert, un jeune anarchiste, Emile Cottin, surgit et fait feu à sept reprises sur la voiture, blessant le président du Conseil. Moins d'un mois plus tard, Coffin est condamné à mort, mais le " Tigre ", fidèle à ses principes, obtient que sa peine soit commuée en dix ans de réclusion.