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Comment les écoliers s'y prennent-ils pour élaborer un texte ? Entre intentions initiales et réflexion pendant l'écriture, comment émergent les contenus ? Quelle est la place du système de la langue dans les contraintes auxquelles se confrontent les jeunes scripteurs ? Finalement ces élèves, que font-ils quand ils écrivent ? A l'idée très répandue que les jeunes scripteurs se relisent peu, à la conviction qu'ils ne savent pas repérer les lacunes et les points d'appui à une amélioration, à la certitude enfin qu'ils ne réécrivent pas, les observations menées dans cet ouvrage apportent souvent la contradiction.
Elles montrent en particulier que les élèves sont sensibles à l'ensemble des dimensions langagières et que loin d'une transparence illusoire, le sens est problématique et le choix des mots, questionnant. A côté des préoccupations orthographiques et de tout ce qui concerne la correction de la langue, les traces de l'écriture manifestent des prises en compte diverses : recherche d'une cohérence du texte, souci du lecteur, sensibilité à la langue et à ses usages.
Littéraire ou scolaire, débutante ou experte, l'écriture est plurielle et une en même temps. Elle laisse des traces : mots inscrits, raturés, effacés, remplacés; états intermédiaires de textes en construction. Ce sont ces traces qu'on étudie ici, comme indices des tâtonnements des scripteurs, de leurs réflexions et décisions successives. Avec, à l'horizon, la question de savoir ce qu'il y a de commun - et s'il y a du commun - entre l'activité des élèves et celle d'autres, plus experts, écrivains par exemple.
Au-delà des écoliers dont les cheminements scripturaux sont ici retracés, l'ouvrage invite à s'interroger sur les modalités de l'écriture à l'école, sa pratique et son enseignement.