La prise en compte du pluralisme ethnoculturel par le système d'éducation soulève encore de nombreuses controverses dans la plupart des pays démocratiques. L'école doit-elle mettre l'accent sur les particularismes ethniques ou sur une base commune de connaissances, de compétences et d'attitudes permettant à tous les élèves de dépasser leurs particularismes sans les renier ? Comment l'école peut-elle prendre en compte le particularisme ethnique sans bloquer la libre évolution de la trajectoire identitaire des élèves, sans diminuer leurs chances de succès scolaires et sans nuire à la cohésion sociale par un renforcement des frontières ethniques ? Comment l'école peut-elle efficacement contrer la discrimination et le racisme ? La pédagogie de la coopération constitue-t-elle une voie prometteuse dans ce domaine ? Y a-t-il un lien entre ouverture au pluralisme et ouverture sur le monde ? Dans cet essai, l'auteur cherche à dégager les principaux points de vue qui s'affrontent sur ces questions controversées et à dresser un tableau des principaux champs de connaissances dont l'approfondissement permettra d'enrichir les programmes de formation et de perfectionnement des maîtres pour qu'ils soient mieux en mesure de faire face avec compétence et créativité aux défis de la "révolution pluraliste".