Orphelin, enfant abandonné comme il S'en trouvait encore beaucoup sous le Second Empire, Antoine a grandi au cœur des forêts. L'affection que lui porte l'abbé Chesnel et l'amour d'Argeline vont changer sa vie. Quand, en 1870, la guerre éclate avec la Prusse et que 50 000 volontaires bretons se trouvent parqués au camp des Croisties, Antoine, qui brûle du désir de leur venir en aide, les rejoint et les découvre sans armes, sans pain, mourant de faim et du typhus. Quand, après des mois de misère et d'horreur, il reviendra vers ceux qu'il aime, l'expérience de la guerre en aura fait un autre homme. C'est d'un épisode réel, mal connu, et très douloureux de notre histoire que le romancier de Chanticoq et de La Traversée du lac a tiré ce livre porté jusqu'au merveilleux par une écriture plus éclatante de cacher ses vertus. Poète glouton des mots déchus, labourant la langue charnelle de nos rustres ancêtres, Le Quintrec chante un hymne à la gloire des obscurs. Parce qu'eux seuls savent sans doute par où vient la lumière. Georges Guitton, Ouest-France. Le merveilleux et la poésie illuminent le bocage breton au cours de ces pages qui tiennent à la fois du voyage initiatique, du roman d'aventures et du roman historique. Christian Signol, Le Populaire du Centre.