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Le Brésil fut le pays des Amériques qui développa le plus le système esclavagiste. Au XVIe siècle, la jeune colonie lusitanienne asservissait déjà la population indigène. Le Brésil fut aussi, en 1888, la dernière nation à abolir l'esclavage et celle qui importa le plus grand nombre d'hommes — environ 40 % du total du trafic transatlantique. Pendant plus de trois siècles, les principales activités économiques et commerciales du pays ont reposé sur le travail des Noirs.
Ce fut notamment le cas de la production sucrière, de l'extraction minière, de la culture du coton, du riz et du café. Les activités annexes, comme les transports, l'élevage, l'agriculture de subsistance, etc., dépendaient également en plus ou moins grande proportion du travail des esclaves. L'ouvrage de Mário Maestri représente la première synthèse historique sur l'esclavage au Brésil. L'un de ses apports est de jeter un regard neuf sur une pratique de l'esclavage qui fut beaucoup moins bienveillante et "patriarcale" qu'ont pu le faire croire, jusqu'à aujourd'hui, de nombreux historiens brésiliens.
Enfin, autre originalité : l'enquête de M. Maestri situe bien les spécificités du système esclavagiste brésilien par rapport à celui pratiqué par les Anglais, les Espagnols ou les Français. Les souffrances, les luttes et la résistance des esclaves appartiennent à l'histoire du Brésil et ont représenté l'un de ses mouvements populaires les plus importants.