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D'après la teneur des oeuvres de Kant, de Fichte et de Hegel, l'auteur s'efforce de déterminer la signification du mouvement de leur pensée philosophique et juridique. Bien que l'on puisse discerner une progression de la critique kantienne aux synthèses fichtéennes, puis de celles-ci à la dialectique hégélienne, Hegel reproche à Kant et à Fichte de fonder la morale sur le devoir comme tel et l'Etat sur le contrat social.
En réalité Kant et Fichte paraissent aboutir à une dialectique de la morale et du Droit. Fichte amplifie le devoir en un acte spirituel novateur et oriente le jugement individuel vers l'appréciation des fins rationnelles. Hegel, dans le cadre d'une nature restaurée, tente de justifier ses propres objections par une généralisation anticipée des synthèses du moi théorique et pratique. Pourtant, selon lui, les individus portent l'activité volontaire qui développe l'ordre éthique et juridique.
Ainsi peut-on ébaucher une réinterprétation de l'essor de la dialectique moderne dans la perspective du Droit.