A près de soixante ans, le Père Philippe Maillard, dominicain, s'est installé, avec deux de ses frères, dans un quartier très pauvre de Lille et est devenu aumônier de prison. C'est comme s'il rentrait chez lui et trouvait enfin sa famille, confie-t-il. A tous ces hommes méconnus, à ceux surtout qu'on appelle en prison "les voyous", la Bonne Nouvelle est annoncée. Chez eux l'Évangile résonne avec un son neuf, de colère et de tendresse. Philippe Maillard voit les traits du Fils de l'Homme se dessiner sur les visages les plus abîmés par l'existence; une icône qu'on ne peut plus oublier. Ce récit dérange sans doute parce qu'il conduit sur des chemins qu'on redoute plutôt de fréquenter il émeut; surtout il rend des raisons de vivre.