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Les romans publiés par Beckett, Pinget et Simon dans les années 1950 créent un indéniable effet de texte " difficile ", auquel le travail des formes langagières n'est pas étranger. L'expérimentation syntaxique y met constamment à mal la notion de phrase, souvent critiquée, mais bien pertinente. Unité graphique et épilinguistique, elle seule permet de rendre compte des opérations de discontinuité syntaxique, prédicative et énonciative que ces écritures du Nouveau Roman multiplient.
Mais cet essai de méthode n'est pas que descriptif : il montre comment la reconnaissance de patrons stylistiques, ancrés dans l'histoire des formes de la modernité romanesque, contribue à définir un roman phénoménologique. Analyser ces textes en partant de la catégorie de phrase permet non seulement de comprendre ce que peut être une écriture de la conscience et du temps, mais aussi de faire retour sur un moment de la poétique du roman et de la langue littéraire.