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L'Homme mondialisé existe. Il transforme les " lieux " en " flux ". De plus en plus de personnes travaillent dans une langue, élèvent leurs enfants dans une autre et cultivent des relations amicales ou familiales dans une troisième. Mobilités géographiques et bricolages identitaires font partie de leur quotidien. On pensera ici à ces managers de firmes dites multinationales, mais aussi à ces avocats d'affaires, artistes, journalistes, chercheurs, universitaires, musiciens, sportifs, " stylistes " et " créatifs " arpentant des horizons planétaires...
Comment comprendre cet " humain mondialisé " par une vie de travail ? Comment ne pas céder à la fascination de ce " Made in the World " ? Doit-on suivre la doxa actuelle qui impose la mobilité comme idéal incontournable ? Ce livre propose une interprétation sociologique du phénomène de la mobilité des élites dans de très grandes entreprises. Les recherches en ce domaine sont rares. La double pratique professionnelle et académique des auteurs a favorisé observation et compréhension de phénomènes propres à une anthropologie des mondialisations en cours.
L'identification locale, nationale ou ethnique ne se dissout pas avec l'expérience répétée du voyage, de l'exil ou même de l'expatriation. C'est un jeu d'appartenances et d'identités en " archipel " qu'il faut comprendre. Cet ouvrage vise à renouveler les catégories traditionnelles du management interculturel et, pour cela, mobilise certains apports d'une philosophie du devenir (Spinoza, G. Deleuze, F.
Guattari, G. Simondon, E. Glissant).