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Lorsqu'on compare les églises arméniennes du 6e siècle avec l'ancienne chapelle de l'Hôpital Saint-Blaise, on ne peut être que stupéfait par la similitude qui se dégage entre ces édifices séparés de plusieurs milliers de kilomètres et de six siècles. De là naissent des questions. Pourquoi et comment une église arménienne dédiée de surcroît à un saint évêque arménien s'est-elle retrouvée au coeur d'une forêt isolée de tout, sur une voie du Chemin de Compostelle certes, mais pas l'une des principales ? L'ensemble iconographique qui lui est très spécifique se compose en particulier de claustras, clôtures de pierre ouvragées directement inspirées de l'art musulman mais adaptées à une symbolique typiquement pyrénéenne.
Cet édifice exceptionnel ne fut pourtant sûrement pas le seul de ce genre dans le secteur. Sur une autre voie de Compostelle, perdue aussi au milieu d'une immense forêt, la chapelle de l'ancien Hôpital d'Orion dut lui être assez semblable. Hélas, les Guerres de Religion eurent raison de son architecture initiale, masquant son harmonie originelle. Il serait cependant dommage de passer trop vite devant elle.
Ses sculptures dénotent d'influences étonnantes qu'il convient d'observer. Cet ouvrage a donc pour objectif de permettre au promeneur curieux de porter un regard différent sur ces églises nichées au creux d'un vallon, dans le doux bruissement des ruisseaux qui coulent à leur pied et le chant des oiseaux qui les enveloppe d'une immense sérénité.