Le mythe, c'est ce qui reste une fois que d'un texte, on a prélevé toute trace d'un autre texte. Ombre portée d'une parabole oubliée, on l'obtient...
Lire la suite
Livré chez vous entre le 19 juillet et le 23 juillet
En magasin
Résumé
Le mythe, c'est ce qui reste une fois que d'un texte, on a prélevé toute trace d'un autre texte. Ombre portée d'une parabole oubliée, on l'obtient donc par soustraction. Ou par addition ; par montage d'informations, d'entretiens. Le mythe n'est donc jamais là, donné, mais toujours fabriqué par le mythographe. Voilà à quoi conduit l'examen des plus grands maîtres en la matière : Griaule, Dieterlen, Dumézil. S'essayer, dans ces conditions, à construire une " mytho-logique " avec Lévi-Strauss, ou parler de " pensée mythique " comme beaucoup d'autres est donc proprement illusoire.
Mais même les esprits les plus critiques à ce sujet, détienne par exemple, n'arrivent pas à renoncer à cette pseudo-notion. C'est donc que quelque chose demande encore à y être pensé, quelque chose qui n'est nullement propre à l'Autre (qu'il soit antique, petit-bourgeois, sauvage ou exotique), mais qui nous habite aussi bien : la narrativité comme mise en forme du divers sensible vers l'unité de l'entendement - ce que Kant nommait le schématisme, et qu'on retrouve tout autant à l'œuvre au cœur même de la recherche la plus scientifique.
Quelques écrits d'Einstein examinés ici sont, à cet effet, éclairants.