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C'est l'été 1923 à Mexico. Edward Weston, photographe américain, abandonne sa famille pour rejoindre Tina Modotti, ancienne actrice aux origines italiennes reconvertie dans l'art pictural. Ensemble, ils s'engageront aux côtés des militants de l'art et vivront la révolution mexicaine de l'intérieur : c'est le temps où les opinions s'exposent sur les murs des bâtiments publics, où les peintres tels que Diego Rivera ou Xavier Guerrero prennent parti pour le peuple et la liberté, dont ils tracent les contours sur la toile gigantesque de la capitale.
Entre leurs aspirations à des idéaux solidaires, le tourbillon d'un mouvement culturel unique et leurs luttes contre le pouvoir en place autant que contre eux-mêmes et leur entourage, les deux artistes éprouvent d'intenses déchirements. Mais que restera-t-il de ces fulgurances une fois venue la fin de l'été ? Dans "L'impertinence d'un été", ici dans sa première édition chez "Aire Libre", Denis Lapière évoque avec verve et chaleur le point de bascule que représentent les années 1920 dans l'histoire du Mexique.
Servie par le trait élégant de Pellejero, l'actuel dessinateur de "Corto Maltese", qui seul parvient à faire danser l'âme bariolée de ce pays, cette double biographie est un brasier multicolore.