Ils ont creusé la terre, visité la mer et le ciel. Ils ont maîtrisé le feu et ont construit des bateaux, des trains, des avions, des fusées. Ils ont été sur la lune. Ils ont fait la révolution. Populaire, industrielle, sexuelle. Ils ont écrit des livres, des films, des chansons, des discours. Ils ont inventé la télévision, les ondes, les ordinateurs, les robots. Ils ont inventé Dieu, l'ont façonné à leur image. Ils ont changé d'avis, de sexe, de religion, de couleur de cheveux. Ils ont créé, détruit, créé, détruit, tué, modifié, cloné. Ils ont ouvert des corps, greffé des coeurs. Ils ont tout fait, tout pensé, tout dit... Et puis ils nous ont faits, nous. Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? On efface tout, le temps d'une nuit. On se couche par terre pour regarder les étoiles. On respire, on pèle des pommes de terre pour la soupe, on danse, on invente des chansons... et on cause, de tout, de rien, du temps qui tourne en rond. On se chicane pour un rien, juste pour avoir le sentiment d'exister. Et on se souvient de Florence, de nos amours passées... L'incendie de la ville de Florence est un poème pour quatre femmes, écrit par un homme qui essaie de les comprendre.