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"En automne 2001, une revue, non des moindres, publia douze textes ou séries de textes d'écrivains plus ou moins notoires, qui se dissimulaient "sous pseudo". Invité à participer au jeu je choisis d'être un "autre", ni proche ni lointain, une présence neutre en quelque sorte, inscrite en voisin au miroir déformant de quelques pages. [... ] J'ai donc imaginé un poète qui re-lirait (re-lierait ?) mes livres, ceux que j'écrivis de 1969 à 2004, ils sont treize, sans compter quelques extras parus ici ou là.
Et je lui donne un nom à ce poète, par exemple Laurent Barthélemy, il aurait vécu aux environs de Toulouse, au sud-ouest de la ville des Capitouls, en direction des Pyrénées, une route à l'écart, un village entre rivière et forêt : Fabas. Je suis Laurent Barthélemy de Fabas. Je vis dans une maison basse ouverte à tout vent, à tous les abois, à tous les émois. Et je re-lis Lionel Ray depuis Les métamorphoses du biographe jusqu'à Matière de nuit.
Et j'écris en marge du parcours - il écrit dans les interstices, Laurent dont le nom de naissance, Lorho ou Lorand ou Roland qui fut le prénom de l'auteur du Plaisir du texte, Barthes. A-t-il vraiment lu - relu - L'interdit est mon opéra ou ma Lettre ouverte à Aragon, etc. ? Allez savoir ce qui se passe dans ce lieu sourd, hors du monde (croyez-vous ?), qu'est la chambre d'un poète". Lionel Ray.