En un sens, il n'existe pas de langage humain (comme il existe un langage des fourmis ou des mangoustes). Rien des communications humaines ne peut être...
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Résumé
En un sens, il n'existe pas de langage humain (comme il existe un langage des fourmis ou des mangoustes). Rien des communications humaines ne peut être compris hors des paroles qui s'échangent dans les conversations pleines d'enjeux sociaux. Le refus cognitiviste de prendre en compte cet aspect - peut-être le seul à justifier la notion de " propre de l'homme " - entraîne les sciences du langage dans une impasse. Mais il ne suffit pas de le constater: il faut encore justifier - ne serait-ce que par des expériences de pensée réfutables - comment cette destinée spéciale est bien inscrite dans le devenir de l'espèce, et cela depuis le temps où elle ne parlait pas. Comme les plus grands éthologues et primatologues l'ont montré, la politique et la stratégie collectives existent déjà chez les primates : elles préludent à la parole, bien avant qu'émerge une pensée instrumentale. L'auteur parcourt ces travaux passionnants, dont les résultats n'ont pas été pris en compte par les autres sciences humaines et sociales.
Sommaire
Un monde qui parle
La sagesse avant la parole ?
Les mots de gens avant les mots de choses
Le langage : scène sociale de réciprocité
Pourquoi entrer en langage ?
Le langage, comme acquisition par mutation
Le langage, adaptation des organes de la verbalisation
La politique précède le langage
La survie ethnique précède le langage
La métaphore comme rencontre imaginaire du familier et du lointain
Pourvoir et Résistance : le nœud entre sujet et social
Parler, c'est se situer réciproquement comme personnage d'une société
Le groupe intermédiaire : mère de la métaphore
Le langage, fabrique du sujet divisé
Comment la parenté naît du groupe métaphorique
La pente logique vers les interdits
De l'Imago des Primates à l'Imago culturelle humaine