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L'éducation n'est jamais forcément là où on l'attend. Elle déborde, se déplace, se double et se trouble dans des pratiques qui dérangent toujours l'éducation instituée et constitue ainsi le matériel de l'oubli. Cet ouvrage tente de montrer la manière dont les doubles de l'éducation sont oubliés. La thèse ici défendue est que de l'écriture au texte, de l'héritage à la transmission, l'oubli est la condition de possibilité de l'assimilation, de l'éducation et de l'histoire.
L'oubli se tapit dans la langue (la faute, l'erreur typographique, la lettre h muette, etc.) ; se glisse dans le corps (les défauts, les rides, les imperfections, jusqu'aux anomalies et aux monstruosités) ; s'insinue dans l'histoire comme la vie qui s'absente. Cet ouvrage montre que l'oubli en éducation, s'il est une nécessité, trouve sa limite paradigmatique dans la figure de celui qui n'est pas éduqué, l'oublié de l'éducation : le monstre et dans une moindre mesure, les tordus, débiles, idiots, bigleux, sourdingues, manchots, ânes et autres culs-de-jatte.