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Il y a là une double ironie tragique. Ironie d'appeler une mort belle et ironie de la chanter poétiquement. Mais, c'est ma manière de vivre intellectuellement ce deuil. Je sais à présent une chose : en chaque individu dorment des talents de poète que réveillent la douleur ou la souffrance, le chagrin ou le manque ou que sais-je encore ? Le décès de ma mère créa un émoi dans mon âme. Mon coeur en saigna tellement que je devins irrésistiblement poète.
Je sortis la flèche du coeur blessé pour en faire une plume, le sang et les larmes me servirent d'encre.