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Persuadé d'avoir tué son père, Alexandros, dit Sando, revient à Athènes après une absence de presque un an. On comprend peu à peu qu'il revient pour se suicider, une fois qu'il aura revu, dans l'ordre, son ancien appartement, son ex petite-amie, sa soeur et sa mère. Tout le roman constitue un long monologue intérieur durant lequel le narrateur s'égare dans les rues athéniennes, décrit ce qu'il y voit, et cette déambulation est un prétexte pour nous conduire dans les recoins les plus obscurs de la société grecque, qu'il ne se prive pas de critiquer avec une ironie cinglante.
Cette errance géographique est sans cesse interrompue par ses souvenirs, ses réflexions, ses angoisses, ses projets, qui nous apportent un éclairage sur le personnage, sa psychologie, son passé, par petites touches. Par le truchement de la mémoire, il donne notamment la parole à ses parents, émigrés albanais, et permet ainsi de comprendre une partie importante de l'histoire qui lie la Grèce et l'Albanie.
Ses interactions avec les autres personnages, notamment avec sa soeur, nous permettent de nous rendre compte que la réalité qu'il nous décrit et à laquelle nous croyons n'est finalement que le fruit d'une forme de folie, hallucinatoire, qui le conduit à la toute fin à douter lui-même de cette réalité qu'il s'était forgé.