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Que faire de l'idée révolutionnaire quand la situation ne l'est pas ? La question est grande et offre de multiples possibilités de réponses qui, Jamais figées, demandent surtout à être expérimentées pratiquement. L'histoire de La Cantine des Pyrénées fait partie de ces nombreuses tentatives qui s'efforcent, en renouant avec des formes de solidarité en résistance au capitalisme, d'instituer autre chose dans les pratiques et les relations sociales.
Ce lieu autogéré, d'abord installé rue des Pyrénées, et maintenant rue de la Mare, dans le XXe arrondissement de Paris, se présente dans cet ouvrage en photos (celles de Sarah Ney) et en textes. Plus d'une vingtaine de témoins, de toutes origines, racontent leur rencontre avec La Cantine et ce qu'ils y ont trouvé. Car, au-delà des actions qui y sont menées (une cantine, des permanences pour les sans-papiers ou les mal-logés, des cours de français, du cinéma, etc.), ce sont des femmes et des hommes qui font de ce lieu tout autre chose qu'un restaurant ou un centre social.
Un endroit où se croisent aussi des luttes, autour d'un repas de soutien ou d'un débat, que ce soit celles de Notre-Dame-des-Landes, des ouvriers de Peugeot en grève ou des migrants. La Cantine des Pyrénées ne se veut pas LA réponse qu'il faudrait reproduire. Elle n'est qu'une tentative pratique parmi d'autres. Mais, en période d'apathie politique, comme en période de mouvement social, les espaces collectifs d'auto-organisation comme elle sont appelés à se multiplies Travaillant avec ce qui est, la Cantine s'efforce ainsi de montrer, par la pratique, que le monde ne va pas de soi et que, par conséquent, il est possible d'y agir autrement.