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Espérer ! Est-il nécessaire de rappeler l'intensité de ce besoin. L'espérance est aussi intimement liée à notre action morale que la respiration l'est à notre vie. Lorsqu'elle succède à l'angoisse, l'espérance provoque une sensation de délivrance qu'on voit s'exprimer par un plus intense battement de notre coeur : elle est aussi vaste que notre aspiration la plus secrète, aussi tenace et persévérante que notre soif de vivre, et suscite en nous une idée du bonheur, si lointain qu'il paraisse.
"La Certitude de l'Espérance" ! Pourquoi ce titre ? Si étrange qu'il soit, il n'est contradictoire qu'en apparence. Sans certitude, l'espérance n'est plus qu'une fumée, une vapeur, une illusion ; c'est elle au contraire qui en fait une force, un bien, une vertu. C'est la certitude qui rend parfait celui qui espère : ce n'est donc pas de n'importe quelle espérance qu'il s'agit. Il en est d'illusoires, dont il faut se défaite, parce qu'elles ne procèdent pas de Dieu, ni ne tendent vers lui.
L'espérance trompeuse, spes fallax, n'a cessé d'être dénoncée, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, et comment ne le serait-elle pas ? Mais il en est une qui ne trompe pas, parce que "Dieu n'a pas fait la mort, et ne prend pas plaisir à la perte des vivants" . L'espérance du chrétien est certaine, parce qu'elle est fondée, non sur une spéculation, mais sur la conduite de sa vie. La foi qui anime ces pages est celle que Dieu préfère : l'Espérance !