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" Etsuko, grâce à toi, ma mort sera resplendissante. Merci, et au revoir. " Tels furent les derniers mots que Takeo, condamné à mort depuis seize ans dans la maison de détention de Tôkyô, adressa à sa jeune correspondante. Comment était-il parvenu à un état d'esprit aussi serein alors qu'il allait être pendu quelques heures plus tard ? Entre les murs des gémissements et des remords, ce meurtrier avait appris peu à peu, pour la première fois de sa vie, à " aimer " quelqu'un, puis à " aimer " la vie, tout simplement.
Sachant que la peine capitale est encore pratiquée à ce jour au Japon, ce roman a suscité une polémique littéraire et sociale importante lors de sa publication en 1979. A ce jour encore, il s'agit de la première et dernière oeuvre littéraire traitant du sujet, considéré comme " tabou " au sein de la société japonaise. En faisant revivre de façon très dense, à partir de plusieurs perspectives, les quatre derniers jours de Takeo, La condamnation – dont c'est la première traduction en français – pose cette question vitale et universelle : " Qu'est-ce, pour l'homme, que le salut ? " La condamnation a reçu le Grand prix de la littérature japonaise en 1979.
Il a été vendu au Japon à 500 000 exemplaires.