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"C'est un jour à dormir dans le bas-côté des routes. Le ciel descend sur terre, ses branches traînent sur la table de la morgue : nous rentrerons à la maison, nous ne mourrons pas, nous en avons passé l'âge. Nous chanterons la complainte des pierres, lèverons l'ancre de la chambre : couleront alors les fontaines de chair. Nous aussi, nous tuons la mort, quelquefois." La Confusion des espèces se décline en trois parties où les poèmes, sous des formes différentes (proses, vers...), jouent de la magie des images, de visions d'une extrême finesse, de musicalité enivrante et du bestiaire de l'auteur pour porter notre émotion à son comble.
Le poète repousse les réalités du monde au bord des mondes : il ouvre grand au large ses désirs d'être vivant et même lorsque la mort - tenace - rode et s'invite, la poésie bouscule cette "tête de mort" dans le néant. Le poète joue des coudes, combat, se révolte, vise les planètes, car il veut encore "faire sa valise".