La Cour des comptes publie, sous la forme d'un fascicule distinct du rapport public annuel, un rapport public particulier intitulé " La déconcentration...
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La Cour des comptes publie, sous la forme d'un fascicule distinct du rapport public annuel, un rapport public particulier intitulé " La déconcentration des administrations et la réforme de l'État ". La politique de déconcentration vise à rapprocher la prise de décision de son point d'application en déléguant les pouvoirs de l'État central à ses représentants locaux. Engagée par les décrets de 1964, elle a été relancée en contrepoint de l'ample
mouvement de décentralisation de 1982 et plus encore par la loi d'orientation du 6 février 1992 sur l'administration territoriale de la République conduisant le 1er juillet de cette même année à la promulgation d'un décret portant " charte de la déconcentration ". Prenant en compte cette ambitieuse politique, la Cour a progressivement renforcé
ses contrôles sur les services déconcentrés de l'État et s'est attachée à apprécier les conditions de leur pilotage par l'administration centrale à l'occasion de ses rapports sur la mise en œuvre de politiques publiques. Dans ce rapport, la Cour dresse un bilan mitigé de la politique de déconcentration engagée depuis onze ans ; si celle-ci a modifié les rapports entre les administrations centrales et leurs services déconcentrés et a permis d'amorcer une lente évolution vers une gestion par les objectifs plus que par les moyens, elle s'est toutefois heurtée à de nombreux obstacles et à de fortes résistances. Il importe d'autant plus de tirer les leçons de ce bilan que cette politique de
déconcentration doit à présent se conjuguer avec une profonde réforme des principes et des mécanismes budgétaires et surtout avec une nouvelle étape de
décentralisation.
Sommaire
L'état des services, des compétences et des crédits déconcentrés
La gestion ministérielle des réseaux déconcentrés
La gestion interministérielle locale des services déconcentrés