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Entretenant un rapport ambivalent avec son pays, il décrit ce dernier avec causticité et tend en quelque sorte un miroir à ses concitoyens : "Les Suisses étaient des Suisses pacifiques. Des Suisses travailleurs. Des Suisses économes. Des Suisses bien élevés. Des Suisses débonnaires. Des Suisses sympathiques. Tous les Suisses étaient suisses. Qui étaient les Allemands ? Qui étaient les Autrichiens ? " Le même parallèle pourrait être fait avec nos amis français et italiens.
Sans l'autocritique et l'autodérision, pas de salut. C'est ce que nous instille Peter Bichsel dans son petit brûlot qui aurait pu être intitulé "Sois suisse et tais-toi". Les caractéristiques d'un peuple ne changent guère avec le défilé des générations et les croquis helvétiques de l'écrivain l'humaniste gardent toute leur fraîcheur et leur esprit incisif.