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Jusqu´aux années 1990, le terme de discrimination syndicale n´était pas une catégorie utilisée par les syndicalistes pour décrire leurs relations avec les employeurs. Les faits de répression syndicale et le délit d´entrave à l´action syndicale étaient déjà prohibés par le code pénal et le code du travail. Mais les effets de l´engagement syndical sur la situation professionnelle des individus étaient souvent banalisés et tolérés par les syndicalistes eux-mêmes.
Ces derniers considéraient souvent la "placardisation" ou le ralentissement de carrière comme le prix à payer de leur engagement syndical et parfois politique. Si les syndicalistes peinent encore à se reconnaître comme discriminés, notamment du fait du caractère plus ou moins visible des formes de répression ou stigmatisation subies, l´évolution de la législation antidiscriminatoire et la croissance des contentieux, notamment menés par la CGT, ont contribué à une prise de conscience de leurs droits.