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La néocriminalité procréatique porte atteinte à l'humanité de l'homme et de son espèce. Elle réduit l'être humain au rang de n'importe quel autre être vivant et bafoue sa dignité qui pourtant constitue le postulat éthique qui sous-entend nos normes sociales et juridiques. La société se trouve placée devant des situations inédites ; le législateur est interpellé et sommé de relever le défi de légiférer a posteriori.
Devant une balance d'appréciation sur laquelle sont posés, d'une part, les aspects désirables et utiles des innovations technoscientifiques et, d'autre part, leurs retombées indésirables bien perceptibles sur les valeurs humaines et sociales préacquises, le législateur fait face à des dilemmes qui parfois semblent opposer le bien au bien, dans un contexte où la démarcation entre le bien et le mal devient comme évanescente.
L'ouvrage soulève le questionnement relatif aux fondements éthiques à la base de nos normes de régulation sociale, y compris par le droit. Le mérite de l'auteure est d'avoir remis à l'ordre du jour la question relative au statut de l'embryon humain.