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En 2001, la République démocratique du Congo s'est vigoureusement engagée, avec le soutien de diverses organisations internationales, à réduire la pauvreté à partir de la stratégie de croissance. Dix ans plus tard, ce pays pointait à la dernière place du classement réalisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au regard de l'indice du développement humain (IDH) des pays. En marge, de multiples initiatives locales fondées sur des stratégies relationnelles ont émergé et se sont développées, dont certaines sont présentées dans ce travail.
Alors que la stratégie officielle contre la pauvreté a échoué, la société a survécu et évolue. En partant de ce constat, cette étude découvre que les approches conceptuelles et les solutions à la base de la lutte contre la pauvreté sont souvent réductrices. Elles se doublent malheureusement d'une certaine tendance à oublier que toute pauvreté n'est pas qu'à combattre : la pauvreté anthropologique — qui est celle de notre condition fragile — est souvent oubliée, la pauvreté volontaire est reléguée au second rang.
Finalement, cette étude montre qu'il ne faut pas trop simplifier le problème de la pauvreté, afin de redonner du sens aux actions entreprises pour la combattre, et ainsi étendre la portée de ces actions. Cette question du sens est un élément décisif pour bien appréhender la lutte contre la pauvreté : avoir une vision réductrice d'une action revient à en diminuer considérablement la portée. La lutte contre la pauvreté aujourd'hui doit pouvoir redonner du sens à la vie en ayant une vision intégrale de l'existence humaine, intimement liée à l'anthropologie que présente le message chrétien.