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Jusqu'ici, les physiciens se sont passés du théâtre pour sonder la matière - "matérielle" ou pas. Et l'on se demande bien comment le théâtre pourrait enrichir la physique qui, sous sa forme quantique, ne l'a pas attendu pour scruter la part imperceptible de la matière. Mais pour l'un comme pour l'autre, le vide a assurément une existence : la physique ne cesse de déceler ses aspects particulaires ou ondulatoires tandis que le théâtre joue avec lui.
C'est la thèse de l'auteur : le théâtre depuis des siècles se penche sur et travaille avec le vide. Et il ne s'agit pas là que des personnages de Shakespeare ou de Beckett qui donnent le vertige. Mieux, il explique ici qu'il est persuadé que les progrès de la science dans l'exploration de l'imperceptible peuvent aider le théâtre à se libérer de sa vocation uniquement significative. Et inversement, le théâtre peut interpeller la science sur la notion de l'Autre, celui auquel on s'identifie sans le remplacer ni l'asservir dans la représentation.