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Accompagner la fin de vie ne se résume pas à proposer aux sujets une escorte médicale exemplaire et compétente. En plus de ce fondement essentiel, il s'agit plus encore de parvenir à créer une suite d'expériences relationnelles à visée ontologique et dédiée à la prise en charge de l'altérité. Dans la promiscuité de la mort et la vieillesse rien ne peut en effet se substituer à une certaine Ethique de la rencontre, pour tenter de résorber, dans l'esprit d'Emmanuel Levinas, l'écart existant entre la conscience des mourants et celle des survivants.
Ainsi, cette nouvelle approche de relation d'aide se propose de recourir au processus du "Très-pas". Le but est de repérer dans l'expérience trois pas distincts et associés, permettant à certains d'accomplir leurs vies et à d'autres de se rassembler autour de ce rite initiatique. L'accompagnement de fin de vie doit rester avant tout une suite de soins relationnels, qui élèvent nos sociétés vers ce qui les honore.
Y participer est donc s'inscrire dans la noblesse de tout acte soignant, toujours en puissance de s'accomplir. S'y soustraire pour x raisons économiques ou d'instrumentalisation du vivant est une hérésie qui masque mal nos déficits en évolution créative et en humanisation sociétale.