A Saint-Ruellin, commune du Centre Finistère, vidée par l'immigration, un noyau important de la population milite depuis longtemps, sinon pour l'autonomie de la Bretagne, au moins pour la reconnaissance de la spécificité de sa culture, le droit et les moyens d'enseigner sa langue. Chaque été, on y célèbre un Pardon, pèlerinage rassemblant des milliers de catholiques, autour de la statue d'un saint Patron, ici, la Vierge.
Les hommes et femmes âgés de 50 ans se retrouvent à cette occasion, et portent la statue au cours de deux processions. Des crimes sont commis pendant les cérémonies. Qui est l'assassin ? A Saint-Ruellin, on se réfère toujours à la seconde guerre mondiale, période durant laquelle la commune fut à la fois un centre de résistance et un fief autonomiste, mais aussi aux années soixante et soixante-dix qui ont vu le réveil de l'identité bretonne, au travers de la prise de conscience politique, du renouveau de la musique et de la culture en général, une époque d'une grande générosité.