Deux ouvrages, devenus classiques dans leur extrême singularité, témoignent de la marque durable que Wittgenstein a imprimée à son siècle : le Tractatus...
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Deux ouvrages, devenus classiques dans leur extrême singularité, témoignent de la marque durable que Wittgenstein a imprimée à son siècle : le Tractatus logico-philosophicus (1922) et les Recherches philosophiques (1929-30).
L'étude de David Pears - qui n'avait pas jusqu'ici d'équivalent en français - montre avec rigueur la continuité entre ces deux philosophies derrière l'apparente volte-face du début des années trente. Au cours de cette " révolution copernicienne " qui permute les positions respectives du langage et du monde, Wittgenstein passe d'un langage miroir du monde à une réalité qui n'est plus que " l'ombre portée de la grammaire ", d'un monde qui impose sa structure au langage à une grammaire qui détermine l'essence de chaque dose.
Cette " seconde philosophie " est entièrement issue des fulgurantes intuitions de jeunesse de Wittgenstein et des critiques auxquelles il les soumet à partir de 1929.