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L’homme a toujours rêvé – ou cauchemardé – sur le cataclysme qui l’emporterait, et sur sa responsabilité en la matière… Dans cette Peste écarlate qui constitue l’essentiel de ce recueil, nous voici en Amérique, en l’an 2073. Un vieil homme, ancien professeur d’université à San Francisco, raconte à son petit-fils les événements terribles qu’il a vécus. En 2013, un virus inconnu a ravagé la planète et détruit toute civilisation.
Seuls quelques survivants ont assuré la perpétuation de l’espèce. Il n’y a plus que quelques centaines d’hommes, presque revenus à l’état sauvage. Les enfants ne savent ni lire ni écrire. Il faut se défendre contre les bêtes sauvages, chercher sa nourriture, et les rapports humains sont totalement bouleversés… Pourtant, malgré une vision effroyablement pessimiste de l’humanité, Jack London laisse entrevoir une lueur d’espoir à l’issue de ce récit : peut-être les livres, tous ces livres, ce savoir patiemment recueilli dans une grotte par le vieillard, assureront-ils la régénération de l’homme.
Mais ce dernier, après avoir retrouvé sa puissance, risque de se détruire de nouveau lui-même. Ce court roman écrit en 1914, deux ans avant la mort de Jack London, se situe dans la tradition du récit apocalyptique, qu’on peut faire remonter à la Bible, et qui s’est largement perpétué jusqu’à aujourd’hui, du Malevil de Robert Merle à la série des Mad Max…Et même s’il porte l’empreinte de son époque, de cette guerre dont on sait alors qu’elle va s’éterniser, ainsi que celle de son auteur, humaniste socialiste convaincu, le roman résonne toujours d’une effroyable modernité… La Peste écarlate est suivi du Dieu rouge, autre court roman, et de trois autres nouvelles.