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Sur le Continent, monde imaginaire médiéval, les luttes et alliances entre royaumes mettent en jeu une multitude de protagonistes. Leur histoire se déroule en cinq temps, cinq branches temporelles qui se font échos et se cristallisent autour du jeune barde des Iles Salines Aigle, et de Jérisbée, toute jeune Dame Malatine du Peuple Zi. Au gré de leurs destinées, qui ne cessent de s'entrecroiser, ils auront à affronter le terrifiant peuple des Antharites, dont les redoutables guerriers aveugles entendent faire plier tous les peuples sous leur joug.
Animés d'une veine résolument épique, les cinq fils narratifs qui s'entremêlent convergent vers une même direction, celle de la mise en question de la nature humaine : liens de sang, liens de famille, liens d'amour, antagonismes, rapport aux codes sociaux, poids de l'héritage et des traditions, quête de l'émancipation ou encore aspiration à la liberté.
un préquel enrichissant
Ce récit se passe bien avant Noir de Lune et Bleu de Lune.
Aigle commence dans ce livre par une posture fâcheuse et fait la rencontre d'Ysèle. En échappant dans leurs prisons, ils se rendent compte que les Antharites commencent une conquête des territoires. Ils sont également à la recherche d'une femme aux cheveux blancs et d'un nourrisson.
À ce stade du récit, on commence déjà à se poser pas mal de questions. Ce dernier s'interrompt pour amorcer un autre aspect de l'histoire. Ce découpage de l'histoire est très stratégique. On passe par plusieurs récits pour qu'au final ces derniers se rejoignent. Cela allège le récit et permet de nous donner des informations par aspect du récit et sans nous submerger. J'ai beaucoup aimé cela.
J'ai également adoré découvrir ses nouveaux personnages. Bien que j'ai eu quelques suspicions concernant l'identité du nourrisson, j'ai été ravie de lire que j'avais eu raison. Ce tome apporte pas mal d'informations qui ajoutent un plus par rapport à la première saga.
Il y a eu une révélation que je n'ai pas vu venir. Elle concerne un personnage que j'ai beaucoup aimé dans Noir de Lune/Bleu de Lune. Je ne dirais d'elle qu'elle a une couleur de cheveux particulière. Je vous laisse découvrir cela.
Je terminerais par la plume d'Estelle Tolliac qui reste toujours aussi agréable à lire, stylée, et soignée.
J'ai vraiment retrouvé tous les bons ingrédients d'un bon roman à mon sens: une plume addictive, la redécouverte d'un univers construit, des péripéties et rebondissements qui en rythment le récit, des bonnes descriptions pour une meilleur immersion, des nouveaux personnages attachants et certains mystérieux, des ennemis qui en imposent (les Antharites), et surtout une quête avec un enjeu capital.