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L'acte terroriste montre la complexité de la construction de la personnalité du sujet radicalisé. Aussi inconcevable que cela puisse paraître, les figures parentales surgissent au centre de la structure de l'extrémisme. En particulier, l'imago paternelle transpose la radicalisation au fanatisme révélant ainsi l'aspiration au spiritualisme, voire une identification à une existence par l'esprit du divin.
Les études sociologiques et anthropologiques de Durkheim, Mauss et Lévi-Strauss permettent un éclairage sur l'aspiration au spiritualisme et au divin dans un monde dominé par les progrès technologiques et des sciences. La vision d'une anémie du monde inscrit l'individu fanatique dans une passion de salvation de ce même monde. La réhabilitation de l'imago paternelle s'édifie par la destruction de la modernité et dans une régression à un temps d'avant la postmodernité.
Le processus conduisant à la radicalisation dans son aboutissement extrême est un passage à l'acte terroriste. En quoi l'avènement de la radicalisation avec ce qui s'ensuit, c'est-à-dire le passage à l'acte terroriste, peut-il représenter un signe d'un malaise grandissant des sociétés post-modernes ? Nous sommes en droit de nous interroger sur ce qui justifie ce mode de surgissement de la religion dans la vie quotidienne et son ampleur.
Il s'agit d'aller au plus profond du questionnement sur le rapport du fanatisme et du terrorisme avec la religion et le caractère éminemment spirituel du tout religieux. La spécificité religieuse caractérise aujourd'hui le phénomène, en particulier l'islam, et oriente l'observation vers un approfondissement des connaissances des dogmes de la troisième religion monothéiste.