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La pluralité des croyances, des valeurs et des appartenances appelle en démocratie libérale une régulation politique et juridique qu'on nomme laïcité. Aussi, afin que la liberté de conscience conserve sa signification et demeure en équilibre avec les autres droits fondamentaux, l'Etat doit faire montre à la fois d'ouverture et de fermeture à l'égard de la religion. Or, est-il possible de définir et de justifier objectivement cette intention de l'Etat ? Cet ouvrage répond oui et tente, pour ce faire, d'expliciter les conditions de possibilité d'un aménagement de la diversité religieuse qui soit juste.
On constatera au passage que, contrairement à la science, ni le communautarisme ni le fondamentalisme ne s'avèrent compatibles avec celui-ci. Autrement dit, une laïcité assumée en est une où l'on s'efforcera de traiter de manière égale les identités religieuses, mais sans compromettre pour autant les acquis épistémiques et moraux de la modernité, dont le droit individuel à l'apostasie et à l'hérésie, de même que la liberté d'enseignement et de recherche ainsi que la liberté d'expression pour tous et toutes.