Lorsque le touriste emprunte la route menant aux stations de l'Oisans, il traverse les villages de Gavet, Rioupéroux, Livet, nichés au cœur de la basse...
Lire la suite
Lorsque le touriste emprunte la route menant aux stations de l'Oisans, il traverse les villages de Gavet, Rioupéroux, Livet, nichés au cœur de la basse vallée de la Romanche, entre Vizille et Le Bourg-d'Oisans. Les images qu'en retient le voyageur sont souvent celles d'usines en partie désaffectées, des maisons aux façades grises et volets clos ; il garde l'impression d'une vallée abandonnée à son triste sort. Pourtant, si les habitants de la commune et leurs élus se mobilisent aujourd'hui pour maintenir un minimum d'activités, au début du siècle la situation est toute différente. La vallée a connu à cette époque une grande prospérité au point d'avoir marqué considérablement l'histoire industrielle des Alpes françaises. Quatre usines y prospéraient, ainsi que plusieurs centrales hydroélectriques. Très vite, l'essor de l'industrie allait attirer une nombreuse main d'œuvre étrangère, venue essentiellement de l'Italie et des pays de l'Est. Ce livre retrace cette épopée industrielle, jusqu'à la seconde guerre mondiale ; il montre comment s'est formée, autour des usines, une véritable micro-société originale et cosmopolite, avec ses propres règles, son organisation, et l'influence essentielle des pratiques paternalistes des patrons de l'époque.
Sommaire
L'ESSOR DE L'INDUSTRIE
La houille blanche et le triomphe de l'hydro-électricité
L'implantation de grandes sociétés industrielles
La force des usines : une production très variée qui s'adapte à la conjoncture
UN PEUPLEMENT NOUVEAU
La main-d'œuvre extérieure : un " sang neuf " indispensable à la population
Une population bigarrée et cosmopolite
Les catégories socio-professionnelles : l'industrie, mono-activité communale
UNE SOCIETE NOUVELLE PROFONDEMENT MARQUEE PAR " L'USINE "
Le paternalisme industriel et ses répercussions sur la société