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Un dimanche d'août dans le Paris des années 70. Marine s'est enfin décidée à quitter son petit ami Jean-Marie alors que celui-ci s'apprête à la retrouver chez elle pour une sortie restaurant. Dès lors, et au cours d'une longue journée, vont se révéler et se heurter deux caractères opposés. Marine, pour sa part, fidèle à ce qu'elle est, lucide et claire, droit debout sur son quant-à-soi. Jean-Marie, lui, dans son inépuisable et inconsciente lutte désespérée pour échapper à soi, a toujours succombé volontiers et avec ferveur à la tentation du jeu de miroirs de tous les possibles.
Le choc de la rupture va provoquer chez lui un profond désarroi et un don de vision : vont défiler sa vie passée et future. Et alors qu'il n'avait cessé d'appeler de ses voeux cette impérieuse nécessité de la mise en scène et sa supposée mainmise sur le cours des choses... le voilà noyé, perdu dans les rouages du subtil mais disproportionné mécanisme du jeu avec la réalité. La séduction des masques entraine le lecteur dans une dimension où s'entremêlent fiction, poésie, ironie, débats philosophiques, autocritique et critique sociale.
Une fantastique et délirante sarabande, exaltée par la nostalgie, la douleur des ruptures et la passion des livres.
Des masques séduisants
Une rupture ici certes mais aussi (et surtout) beaucoup de liens : une folle journée qui déborde le cadre étroit des deux protagonistes, loin de la rue des St-Pères et de la rue Boileau. Et une rencontre inattendue dans ce (beau) Paris fin de siècle (le XXe, les années 70/80) : celle de Stendhal et de Gogol... sans oublier les horizons lointains évoqués par l'irruption, autre rencontre tout aussi étonnante, du navigateur Lapérouse. Un voyage dans le temps et dans l'espace, mais aussi dans la poésie (de très beaux poèmes) et dans la littérature. Bravo à l'auteur.