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Alors qu'en Europe les conflits sont directs entre l'Etat et la
société civile, en Yougoslavie et en Serbie les ruptures
apparaissent comme conséquence d'un conflit entre les
dirigeants au sein du Parti. Cette recherche importante de
l'histoire du présent de la Serbie à la fin du siècle passé
englobe la première phase de l'ascension de Milosevié,
l'époque où il est nommé secrétaire de la Ligue des
communistes de Belgrade (1982), jusqu'au début de la guerre
civile en ex-Yougoslavie (1992).
L'auteur essaye de
comprendre ce qui a influencé la création du système de règne
de Milosevié, qui a mené à la fin à la ruine de la Serbie, qui
dure toujours. Ni cette classe, ni ce système ne sont descendus
de la scène jusqu'aujourd'hui. L'analyse remonte pourtant plus
haut, dans les années soixante-dix, quand la décisive crise
économique yougoslave ébrèche la fédération et la mène, en
une décennie seulement, à son sabotage et sa destruction
finale.
Ces événements sont les débuts de la fin d'un processus
historique de l'histoire européenne, de l'effondrement de
l'idéologie marxiste remplacée par des idéologies ethno-
nationalistes. Cette recherche avait pour but de répondre aussi
à la question pourquoi la Serbie tourne-t-elle en rond toujours,
sans alternatives, où s'est perdue cette liberté de Serbie ?