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Préface de Philippe Randa. Ce livre est un essai sur la nation, le souverain et la souveraineté. Comme un devoir d'inventaire pour juger de ce qu'il nous reste : la nation ? La souveraineté ? Le souverain ? La souveraineté a été aliénée, délocalisée. Le souverain est, désormais, en France, un représentant sans pouvoirs. Le souverainisme ? Un discours aimable, mais absolument inopérant qui concentre sa critique sur un pouvoir bruxellois sans représentants.
Le propos tend à une réhabilitation du nationalisme, concept qui s'adresse à la raison politique. Plus prosaïquement et conscient que les deux termes ne sont pas réductibles l'un à l'autre, il célèbre aussi le patriotisme plus porté vers les élans du coeur. Mais il est, corollairement, une inhumation en règle du souverainisme, cet astre mort d'une maigre poignée de brillants initiés. Le problème du souverainisme est un cri silencieux, dont l'innocuité du mot rend faiblement compte des maux qu'il prétend combattre (perte de l'indépendance française, idéologie européo-mondialiste, inversion des valeurs...).
A la lecture de ce livre, le lecteur comprendra que la nation, loin de l'idéal éthéré des révolutionnaires de 1789, est une réalité concrète qui s'incarne dans le peuple. Celui-ci n'est pas seulement la masse des citoyens détenteurs de suffrages, mais avant tout l'incarnation vivante de la souveraineté. Et le peuple dans sa nation est le grand oublié de l'axiomatique souverainiste.