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Loin des monarchies du reste du monde, des monarchies dites absolues et des monarchies d'apparat, la monarchie parlementaire méritait bien un essai de connaissance, voire de reconnaissance de son patrimoine européen. Dans cet esprit, un retour aux origines avec la philosophie grecque, le droit romain comme les écrits et pratiques de l'Eglise est apparu juste pour observer cette odyssée européenne.
L'auteur privilégie ainsi la volonté délibérée plus que la volonté absolue et la notion de devoir bien plus que celle de pouvoir pour rendre à la monarchie parlementaire ce qui lui appartient. Bien différente de la volonté d'un seul, cette monarchie renvoie alors au commandement et cultive avec élégance ses références comme ses différences. La thèse du livre se déploie en deux mouvements : le premier traite de la légitimation de la monarchie parla délibération, le second permet d'aborder sa rationalisation notamment par la constitution d'un régime juridique avec l'inédite séparation des devoirs.
L'observation de huit monarchies actuelles — Belgique, Danemark, Espagne, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède — permet donc de mesurer la transmission d'un savoir patiemment enrichi au cours des siècles et composé de textes, de principes et de procédures. Accoutumée à la réserve, la monarchie parlementaire paraît au seuil de ce livre bien différente et d'une certaine façon unique à l'image d'une allégorie féminine : corps souple, esprit fidèle et en constante quête de justice.