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La pandémie que nous vivons actuellement s'inscrit dans le cours de l'histoire de notre humanité. Malgré les progrès scientifiques, nous restons comme les sociétés antérieures, face à un danger dont on ne connaît pas grand-chose, dans l'ambiguïté sur ses origines, sa durée d'action et ses formes de propagation. Cet essai montre que le coronavirus est devenu un phénomène social qui imprime profondément les comportements individuels et collectifs, tant dans la distanciation sociale que dans la solidarité.
Il interprète la pandémie comme un changement radical, un virage sans précédent dans le cours des sociétés. Ce "coronavirage" constitue pour l'auteure l'occasion de se pencher, depuis la Tunisie, sur un autre ordre du monde. La société tunisienne y est appréhendée dans un nouveau cadre géopolitique : ses liens avec les Etats-Unis et ses alliés du Proche-Orient, dans un contexte de rivalités américano-chinoises et d'affaiblissement de l'Europe.
La Tunisie y est révélée dans sa logique interne de réponse à la pandémie, notamment par la permanence de la corruption politique et financière, ainsi que par la recrudescence du marché parallèle et des pratiques informelles. Dans cette perspective, l'auteure en appelle à un nouveau projet d'économie sociale et solidaire, qui prendrait place dans la construction d'un troisième secteur, en complémentarité avec le secteur public et le secteur privé, venant se substituer aux actuelles pratiques informelles et clandestines.