La violence à l'école défraie tous les jours la chronique. Elle devient une préoccupation majeure du ministère ; des mesures sont prises à tous...
Lire la suite
La violence à l'école défraie tous les jours la chronique. Elle devient une préoccupation majeure du ministère ; des mesures sont prises à tous les niveaux (entrée de la police dans l'enceinte de l'école, recours aux appelés du contingent pour encadrer les " barbares " que sont les nouveaux collégiens et lycéens...), mais se révèlent toutes insuffisantes et inefficaces. Cet ouvrage, sorti en 1988 et plusieurs fois réédité, a été le premier à mettre en cause le fonctionnement de l'institution ; il démontre que la violence à l'école s'origine dans la violence de l'école. La thèse que Bernard Defrance défend depuis presque dix ans est simple et commence à être entendue : tant qu'on ne s'attaquera pas aux violences ordinaires, consubstantielles à notre système scolaire, qui s'exercent quotidiennement contre les élèves (brimades diverses, interrogatoires humiliants, notations empiriques, procédures d'orientation, de sélection...), on ne résoudra rien et les établissements, en tout premier lieu ceux des quartiers défavorisés, continueront à être des marmites sous pression. Il y aurait en somme un grand malentendu : serait montée en épingle et outrancièrement médiatisée la seule violence visible ; et tue, honteusement tue, cette violence larvée, invisible sur laquelle pourtant il est indispensable de réfléchir, si on veut véritablement changer l'école et en faire un lieu d'accueil et d'apprentissage pour tous.
Sommaire
Mesurer, comprendre et agir sont inséparables
Quelques données statistiques et observations sur la violence dans les établissements scolaires