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" C'est Dieu qui a fait les peuples et qui leur a partagé la terre, et c'est aussi Lui qui a fondé au milieu d'eux une société universelle et indivisible ; c'est lui qui a fait la France, et qui a fondé l'Eglise. De telle sorte que nous appartenons tous à deux cités, que nous sommes soumis à deux puissances, et que nous avons deux patries : la cité éternelle et la cité terrestre, la puissance spirituelle et la puissance temporelle, la patrie du sang et la patrie de la foi.
Et ces deux patries, quoique distinctes, ne sont pas ennemies l'une de l'autre ; bien loin de là. " " Grand concours de peuple en ce 14 février 1841 pour écouter Henri-Dominique Lacordaire qui fait son retour dans la chaire de la cathédrale de Paris après trois ans de séjour en Italie : dix à douze mille personnes se pressent dans l'édifice sacré. " " Le génie de Lacordaire dans ce discours a été de manifester le lien indissoluble que la révolution de 1789 a établi entre liberté politique et l'idée nationale et de le fonder dans une tradition religieuse que l'histoire a revêtue d'un caractère sacré : c'est le sens du transfert des attributs du roi oint à la bourgeoisie dont " l'avènement au pouvoir ...
se rattache sans doute au plan général de la Providence ". Lacordaire offre ainsi une clef pour réconcilier la France avec tout son passé et lui ouvrir un avenir conforme à son mérite et à sa gloire. Il nous livre une lecture de l'histoire dans laquelle la dramatique rupture de 1789 n'a pas anéanti le coeur de la nation. "