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Le terme de "vulnérabilité", notion-phare des années 2000, est entré dans le vocabulaire des chercheurs, dans leurs travaux académiques comme dans celui des décideurs publics. Il est devenu incontournable dès lors que l'on aborde les problématiques de fragilité, précarité, sécurité, qu'il s'agisse d'une approche par les populations, par les économies ou les territoires géographiques. Aujourd'hui, la diffusion de cette notion s'inscrit pleinement dans le contexte des crises aux dimensions multiples que connaissent nos sociétés (économique, financière, sociale, environnementale).
La perspective posée ici, constitutive des sciences sociales au sens où les auteurs l'entendent, est d'inviter à croiser les regards et combiner les apports de trois disciplines : la sociologie, l'économie, la géographie, pour enrichir la connaissance sur cet objet d'études. Respectueux des différences entre les disciplines académiques, l'ouvrage suggère donc de ne pas sur-interpréter leurs divergences et notamment de nuancer les différences dans les rapports de chacune à la norme, à la mesure et à l'action.
La perspective adoptée permet ainsi de mieux comprendre le succès du terme vulnérabilité et aussi, de saisir ses atouts pour la recherche (sa dimension dynamique notamment) tout en faisant reculer ses limites (ses partis pris pour l'action publique).