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Pourquoi la mise en circulation de l'éco, la monnaie commune, a-t-elle été différée par les chef d'Etat de la CEDEAO ? Dans ce livre, l'auteur soutient que le report de la mise en circulation de l'éco, décidé d'abord en 2020, sans précision de date, puis en juillet 2021 pour l'échéance de 2027, est basé sur des considérations politiques subjectives, antiéconomiques et contreproductives et sur des critères fragiles ou erronés.
"Parmi les fameux critères de convergence macroéconomique - retenus par les technocrates de la CEDEAO - dont la non réalisation a motivé le report, deux sont rationnels, un est fragile, deux sont irrationnels et le sixième est répressif. "On a totalement ignoré les critères scientifiques élaborés parla théorie économique", relève Djelhi-Yahot. Le grand économiste africain rappelle ici la vingtaine de fadeurs déterminants d'une zone monétaire optimale (efficiente) et la théorie de la zone monétaire optimale endogène qui explique (depuis 1998) qu'il n'est plus nécessaire de raisonner ex-ante, en matière de formation de zone monétaire, car les critères peuvent être et sont remplis ex-post : "Par dynamique endogène, la zone monétaire, une fois formée, crée, elle-même, les conditions de son optimalisation", note Djelhi-Yahot.
Ainsi, l'éco aurait dû être mis en circulation depuis longtemps, peut et doit l'être, à tout moment. Le report a engendré et continue d'engendrer des coûts d'opportunité incalculables et retarde inutilement le développement économique de la CEDEAO, "car l'existence de la zone monétaire impacte positivement la croissance économique", soutient l'éminent économiste africain.