Nadia Kaci vit en France depuis 1993. Elle a travaillé avec Bertrand Tavernier. Ca commence aujourd'hui, 1998, Prix du Jury du Festival de Berlin 1999 – et Nadir Moknèche – Viva Ladjérie 2004, Délice Paloma 2007. Elle s'est consacrée également au théâtre ?"Femmes en quête de terres", pièce qu'elle a écrite et jouée. Elle a dénoncé le code de la famille algérien voté en 1984 par l'Assemblée et remanié entre 2002 et 2005 sous l'impulsion des luttes acharnées de la part des mouvements féministes et des démocrates, et d'une campagne médiatique menée par le Collectif 20 ans barakat (20 ans ça suffit), dont elle était la marraine.
Aujourd'hui, elle conclut : "Ce code instituait la supériorité des hommes sur les femmes, légalisait l'injustice et, en précarisant les femmes et leurs enfants, fragilisait la société tout entière. Ce code qui place officiellement les femmes à la disposition et sous le contrôle des hommes est, pour moi, un des facteurs qui a rendu possible le lynchage des femmes de Hassi Messaoud en 2001. Le deuxième facteur (...) est l'enlèvement de plusieurs milliers de femmes par les groupes armés intégristes dans les maquis.
Elles y furent violées, torturées soumises à l'esclavage. Beaucoup d'entres elles ont été assassinées ou ont disparu dans la nature. Les bourreaux qu'on appelle aujourd'hui des repentis sans pour autant qu'ils se soient repenti de quoi que ce soit, eux, n'ont jamais ou très peu été inquiétés."