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Jean-Michel Guilcher, pionnier de l'étude de la danse populaire en Bretagne et en France, fait, dans les années 1970, le part de restituer à l'échelle d'une commune morbihannaise les traits d'une civilisation paysanne en voie d'effacement. Le Languidic qui résulte de cette enquête magistrale mais inaboutie est à la fois son oeuvre et l'oeuvre de ses continuateurs, Michel et Monique Oiry, qui donnent enfin accès après un travail au long cours a un trésor en dormance depuis cinquante ans.
Ce monde des dernières décennies du 19e et du début du 20e siècle à l'intérêt d'être restitué par celles et ceux qui l'ont vécu, et si la nostalgie n'est pas ici de mise, certains de ses traits interpellent notre modernité. C'est aussi ce que font les dessins et les toiles de Lucien Pouëdras par leur contrepoint à l'enquête. Michel Oiry, agrégé de lettres modernes, docteur de l'EHESS en ethnologie, est chercheur associé au CRBC.
Auteur de la première édition des contes recueillis par Yves Le Diberder à Port-Louis en 1913-1916, il poursuit l'exploration du registre fantastique de la littérature orale vannetaise. Un autre aspect de ses recherches concerne des figures du mouvement Ar Falz (Armand Keravel, René-Yves Creston). Monique Oiry, professeur de sciences physiques en lycée, est titulaire d'un DEA d'ethnologie, Le Pays Pagan, approche de la notion de limite.